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"Ecoute et pour entendre sois oreille. Quand tu seras oreille je te dirai l'histoire des c

On m'a confié ce travail pour le 4 au REAA et quelques conseils seraient bienvenus.

REPONSE : 1. Ecoute et pour entendre sois oreille : on en revient aux sens du voyage du Compagnon.

2. Quand tu seras oreille, je te dirai l'histoire des choses créées. Etre oreille, c'est privilégier essentiellement ce qui relève de l'audible donc du corporel, du matériel voué à disparaître avec la mort. L'oreille n'a pas de vie ni d'autonomie propre, c'est l'homme ou la femme qui possède le corps qui pourra entendre ou non les sons ou mots en fonction de son intelligence ou de ce qu'il ou elle est. Généralement, c'est le mental qui domine ; l'homme agit en fonction de son mental, bon ou mauvais, élevé ou stupide : les passions découlent toujours d'un mental inférieur. Etre oreille ferait qu'on entendrait mais en sus de la fonction d'entendre, il faut comprendre, sentir ce qui est communiqué ( mais pour cela il faut être un ou une éveillé(e) et c'est une tout autre affaire ) puis retenir. Vu l'importance des effets du mental et des rejets instinctifs pour tout ce qui ne nous convient pas, il se peut que l'on ne veuille pas comprendre ce qui nous est dit, cas le plus fréquent. Comment une oreille pourrait-elle comprendre l'histoire des choses créées ? L'oreille n'est pas le cerveau. En quoi l'histoire des choses créées peut-elle avoir une incidence dans le monde de l'initiation ? Aucune cosmologie ou cosmogonie, aucune histoire de la création, n'a d'importance ni d'effet dans le cadre de la véritable initiation. Cela reste purement intellectuel donc extérieur. Qu'est-ce qui est le plus important ? La généalogie de Jésus via l'arbre de Jessé ou le message qu'il a légué à l'Humanité ? Il en va de même pour l"histoire des choses créées et la véritable initiation ! Laissons à chacune son univers sans jamais vouloir les mélanger.

Lorsqu'un enfant écoute une histoire ou un conte, il ne les comprend pas nécessairement, il se trouve séduit par des détails. Il en va de même aussi pour les adultes lorsqu'ils entendent les discours rituels des grades. Au mieux cela peut leur paraître vraisemblable. Mais quel adulte s'interroge, a posteriori, sur le rituel, sur les gestes, sur une formulation précise ? Qui se demande : que viennent faire ici ces sentences, en général, ou celle-ci, en particulier ? Quelle relation les lie à Adoniram ou à la voie sacerdotale ? Qui S'essaie à une compréhension du grade en tant que tel puis du grade par rapport à ceux qui précèdent puis avec ceux qui suivent ? Quasiment personne y compris chez ceux qui écrivent sur ces degrés. C'est incohérent mais il en va ainsi, il ne faut rien changer ni même oser toucher aux dieux du rite. Les maçons ne se rendent même pas compte que ce rituel qu'ils utilisent aujourd'hui est déjà différent de ce qu'il était il y a seulement trente ans ou cinquante ans, des frères et des soeurs l'ayant déjà modifié à plusieurs reprises. On ne trouve pas non plus la même version selon le Suprême Conseil duquel on relève. Donc les changements intervenus dans le texte du rituel du soit disant même grade, ce n'est pas ce qui manque.

Il y a un gros problème avec cette formulation qui me semble très féminine. La personne se fait plaisir mais cette formulation se trouve extérieure au cadre de l'initiation qui oblige à dépasser le stade des sens, Or là on veut nous y faire rester, quelle gravissime erreur ! L'initiation passe par l'extra sensoriel, d'où les épreuves, Ici on demeure enfermé, contraint dans un cadre physique, matériel et mentalement restreints. " Il ne faut pas donner de perles aux pourceaux ", dit l'Evangile. A quoi servirait de dire, d'indiquer, d'expliquer, quoi que ce soit à des gens qui ne veulent rien savoir, ne veulent pas changer de comportement ni corriger quoi que ce soit de leurs défauts, qui aspirent à la lumière sans savoir ce que cela peut être et qui n'ont pas encore accédé au symbolisme signifiant, fut-il celui du premier grade ? Ils ne sauraient qu'en faire, ni à quoi cela pourrait leur servir. Recevoir des données dont ils ne soupçonnent pas l'importance pourrait même s'avérer très dangereux pour eux. Chez le Maître Secret , il y a plus important à traiter : c'est la fonction de Lévite qui fait entrer dans la voie sacerdotale. C'est ce qui se trouve de + important au 4 et dépasse largement le seul cadre du remplacement de l'architecte disparu. Cette entrée dans la voie sacerdotale n'existe pas dans tous les rites ; on ne la rencontre ni dans le York ni au Rectifié ni en d'autres systèmes. Elle s'avère cependant capitale dans l'évolution de la perspective de son devenir possible. Le drame de la maçonnerie, c'est que rares sont nos amis qui ont un sens critique juste et qui osent le formuler. Il reste aussi à considérer qu'il faut posséder les qualifications utiles mais des données basiques restent accessibles à tous. Il se rencontre des stupidités dans trop de rituels, il faut le savoir. Or, un rituel authentique n'en comporte aucune. De nombreux soit disant rituels ne répondent nullement à ce qui devrait être au plan opératoire : une ouverture et une clôture n'ayant jamais constitué un rituel authentique.

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