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J'entends parler de travail probatoire quand je visite certaines loges. A quoi cela correspond-t

Dans la plupart des loges ou des rites, lorsque l'on donne une planche à faire à un frère ou une sœur, c'est toujours dans la perspective de son avancement dans la hiérarchie. Elles n'utilisent donc jamais le mot probatoire.

Il en est d'autres où l'on peut confier autant de travaux que l'on veut aux sœurs ou aux frères sans qu'une perspective d'avancement se trouve en jeu. Elles utilisent donc le mot probatoire pour souligner que, parmi les travaux déjà faits, celui-ci compte comme examen officiel pour son prochain avancement en grade. Généralement, cela signifie que l'avancement est décidé et validé, qu'il ne restera plus qu'à l'entériner, après la présentation de ce travail, par le vote des frères et/ou des sœurs.

Ceci fait apparaître des diversités de traitement selon les obédiences et les loges. Il en est où l'on demande un seul tracé symbolique par degré, d'autres qui exigent 2 planches. Et quelques autres qui ajoutent des travaux complémentaires à titre personnel ou collectif. Les travaux collectifs restent toujours ingrats car c'est souvent un seul frère qui fait le vrai travail.

On notera que les loges qui exigent divers travaux allongent la durée de présence dans chaque grade, ce qui ralentit la progression de la sœur ou du frère dans le rite. Ce qui n'est ni l'intérêt de la loge qui risque de perdre des membres, leur maîtrise étant atteinte, ni celle du rite et de l'obédience qui risquent de voir des frères partir dans une autre organisation voire un autre rite où ils progresseront plus vite. Si la FM n'est pas une course aux grades, il convient de respecter le critère d'égalité de traitement entre tous - donc tous doivent progresser dans les mêmes délais et de la même manière - ce qui est une marque du respect que l'Ordre doit à tous ses membres.

On entend parfois dire : " il n'est pas prêt ' ou " je ne le sens pas " voire "il ne prend pas cela au sérieux". Ces propos typiquement français restent inadmissibles car il s'agit d'un jugement qui ne repose sur rien de sérieux. De quel droit nous permettrions-nous de juger nos sœurs ou nos frères ? Si la personne prend des distances avec certains éléments, il faut se demander pourquoi elle les évite au lieu de critiquer péremptoirement le frère ou la soeur qui agit ainsi. Il convient, et c'est le rôle du Surveillant s'il s'agit d'un Apprenti ou d'un Compagnon, voire du Vénérable s'il s'agit d'un Maître, de discuter avec cette sœur et frère pour comprendre ce qui ne va pas ou ce qui peut choquer ou ne pas convenir et tenter de trouver une solution acceptable pour tous. Mais il reste rare que le parrain ou les dirigeants fassent cela.

Copyright Christian GUIGUE

www.guigue.info

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